Accueil › Forums › Le bar › Sourions un peu avec Nasreddine › Répondre à : Sourions un peu avec Nasreddine
Bonjour,
Il y a une vingtaine d’années, dînant chez ma belle-mère en présence de plusieurs personnes que je ne connaissais pas, je découvris à la fin du repas que mon portefeuille n’était plus dans ma veste… J’ai adapté l’anecdote pour mon héros favori !
Bonne lecture !
Ahikar
Le portefeuille
Nasreddine dînait chez des amis. Comme Atatürk, il ne crachait pas sur le raki. Le repas terminé, il rentra chez lui, guilleret.
En accrochant sa pelisse au portemanteau, il la trouva un peu plus légère qu’à l’accoutumée. Et soudain, il se mit à crier :
— Au voleur ! Au voleur ! On m’a volé mon portefeuille !
Khadidja accourut.
— Khadidja, on m’a volé mon portefeuille. Mais je sais qui c’est. Il y avait un nouveau à notre table. Je donnerais ma tête à couper que c’est lui. Il ne m’a même pas adressé la parole de tout le repas. En plus, quand nous nous sommes dit au revoir, il ne m’a pas regardé. J’ai bien senti qu’il évitait mon regard ! Khadidja, je te le dis, ce nouveau avait tout du voleur : son attitude, ses gestes…
À cet instant, on sonna à la porte. C’était Aziz, accompagné du nouveau.
— Nasreddine, lui dit Aziz, je te rapporte ton portefeuille. Tu as dû le faire tomber en t’habillant. Je l’ai trouvé au pied du portemanteau.
Nasreddine remercia chaleureusement. Bilge, le nouveau, lui fit un sourire, et les deux hommes reprirent leur chemin.
Nasreddine regarda Bilge s’éloigner. Il ne lui trouvait plus du tout l’air d’un voleur.