Accueil › Forums › Le bar › Sourions un peu avec Nasreddine › Répondre à : Sourions un peu avec Nasreddine
Allez, je vous repropose un petit Nasreddine dont la chute m’a été inspirée par les propos que tenait toujours la mère d’Albert Camus quand une personne décédait.
La mort du grand leader
Nasreddine arrive un jour dans une contrée qu’il ne connaît pas. Il remarque que tous les drapeaux sont en berne. Il interroge un passant qui lui dit :
— Notre grand leader est mort, c’est pourquoi tous les drapeaux sont ainsi.
Nasreddine le remercie et s’apprête à poursuivre son chemin, lorsque l’homme lui demande :
— Ne seriez-vous pas le célèbre Nasreddine Hodja ?
— Oui, c’est bien moi ! répond fièrement Nasreddine.
— Eh bien, vous pourriez peut-être m’aider. Je dois prononcer cette après-midi l’éloge funèbre de notre grand leader… et je cherche une phrase qui fasse mouche… une grande vérité.
— J’ai ce qu’il vous faut ! dit alors Nasreddine. C’est une phrase que ma grand-mère tenait elle-même de sa propre grand-mère, et qu’elle prononçait à chaque fois que quelqu’un mourait.
— Oui, oui, dit l’homme, impatient, que disait donc votre grand-mère ?
Nasreddine sourit et dit :
— Encore un qui ne pètera plus !