« – Attention, fit le garde, voici que la diablerie commence.
En effet, là-bas, dans les oliviers, quelque chose d’inaccoutumé se passe. Entre les troncs que l’éclat multiplié des constellations baigne d’une vague lueur, quatre hommes, ou plutôt quatre fantômes se suivent à la file indienne. Tout à coup, et comme obéissant à un mot d’ordre, la procession s’arrête. Le premier des fantômes, porteur d’une lanterne sourde, en promène le reflet de droite à gauche, lentement et circulairement. Le second aussitôt roule de son tambour. Le troisième, balançant un ustensile qui paraît être un arrosoir, fait jaillir vers le sol, dans la clarté de la lanterne, une pluie de diamants liquides. Alors le quatrième – celui-ci armé d’un panier – tombe à genoux. […] »
Un texte qui, comme les précédents, fait partie des Contes de Provence.
Ajoutez un commentaire !
C'est la meilleure manière de remercier les donneurs de voix.