- Ce sujet contient 10 réponses, 6 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Ahikar, le il y a 9 années et 6 mois.
- AuteurMessages
- 8 mai 2015 à 9h28 #1441608 mai 2015 à 9h28 #1576289 mai 2015 à 10h07 #157631
Auprès de mon arbre
Je vivais heureux,
J' n'aurais jamais du
M”éloigner d'mon arbre …
9 mai 2015 à 14h36 #157632Le nom de l'arbre commence-t-il par un C ?
9 mai 2015 à 17h05 #157633Je propose l'olivier, arrivé en Italie deux siècles après la fondation de Rome.
???
Pomme
11 mai 2015 à 1h29 #157635Oui, la première lettre est bien un c.
Une précision : il ne s’agit pas d’un arbre en général, mais très précisément de celui que l’on voit sur la photographie prise en un lieu de mémoire tristement célèbre. Cet arbre devait sa célébrité à un très grand écrivain.
Merci à tous les participants.
11 mai 2015 à 10h07 #157636Serait-ce le chêne de Mambré?
Probablement pas, car il est encore vivant … après si longtemps! Et je ne vois pas quel écrivain a pu en parler.
Très intéressantes, vos petites devinettes! Quelle bonne idée!
Cocotte
11 mai 2015 à 16h47 #157637le nom de l'arbre commence donc pas un “C”… je ne sais pas trop, mais il y a un écrivain dont le nom, par contre, commence par un “C”, et qui est mort en s'encastrant dans un arbre avec une voiture, il s'agit d'Albert Camus. Mais je ne sais pas quel arbre s'était… “c”…. un chêne ?
Oui, Cocote à raison, vraiment très intéressantes, et très amusantes, vos devinettes! Merci!
E.
12 mai 2015 à 17h51 #157643Il s’agit bien d’un chêne, mais pas du chêne de Mambré ou d’Abraham.
Selon la tradition, le chêne d'Abraham doit mourir avant la venue de l'Antéchrist.
Concernant le chêne de la photographie, le bruit courait parmi les prisonniers que le Reich s’effondrerait lorsque cet arbre viendrait à disparaître. Ce qui arriva.
Merci de votre participation.
14 mai 2015 à 7h44 #157646Il s'agit du Chêne de Goethe au Mémorial de Buchenwald
14 mai 2015 à 18h41 #157647Bravo Sandipoete, il s’agit bien du chêne de Goethe.
Pour la petite histoire :
Ce n’est pas un hasard si le camp de Buchenwald fut construit à cet endroit : Hitler et ses sbires souhaitaient s’approprier les hauts lieux de la culture allemande. Goethe venait souvent se recueillir en ce lieu et y trouver l’inspiration.
Ci-dessous un extrait du roman autobiographique Quel beau dimanche ! de Jorge Semprun (né en 1923) qui fut emprisonné à Buchenwald de 1943 à 1945 pour avoir participé à la Résistance française. Interrogé par le chef du département des Arbeitskommandos sur la raison pour laquelle il avait quitté la colonne qui marchait à travers le camp, le héros répond :
« – A cause de l’arbre, Hauptsturmführer ! lui dis-je.
Ça aussi, je sais que c’est un bon point pour moi, que je lui donne exactement le grade qu’il a dans la hiérarchie SS. Ils n’aiment pas qu’on s’emmêle les pieds dans la complication de leurs grades, les SS.
– L’arbre ? dit-il.
– Il y avait un arbre un peu isolé, un hêtre, un très bel arbre. J’ai pensé tout à coup que ça pouvait être l’arbre de Goethe. Je me suis approché.
Il a l’air très intéressé.
– Goethe, s’exclame-t-il. Vous connaissez l’œuvre de Goethe ?
J’incline la tête modestement.
Il m’a dit «vous», peut-être sans s’en rendre compte. Le fait que je connaisse l’œuvre de Goethe l’a fait changer de ton, instantanément. C’est beau, la culture quand même.
– J’ai cru que c’était l’arbre de Goethe, Hauptsturmführer, lui dis-je. Je n’ai pas pu résister à la tentation d’y aller voir de plus près.
Il hoche la tête, Schwartz, compréhensif.
– Vous vous êtes trompé, dit- il. L’arbre de Goethe, celui sur lequel il a inscrit ses initiales, se trouve à l’intérieur du camp, sur l’esplanade entre les cuisines et l’Effektenkammer ! Et puis ce n’est pas un hêtre, mais un chêne !
Je le savais déjà, bien entendu, mais je manifeste le plus vif intérêt, par une mimique appropriée, comme si j’étais ravi d’apprendre cette bonne nouvelle à l’instant même.
– Ah, c’est celui-là !
– Oui, dit Schwartz. Nous l’avons épargné, quand la colline a été déboisée, en souvenir de Goethe ! »
Le prisonnier qui révèle sa connaissance de l’œuvre de Goethe devient un être humain aux yeux de l’officier SS ; il mérite même des égards et quelques explications de la part de l’officier. (Extrait de l’article de Magdalena Izabella Sacha, Le chêne de Goethe ou la protection des monuments naturels dans le IIIe Reich.) Le texte entier de cet article est disponible sous forme de PDF en cliquant sur le lien suivant :
Le chêne de Goethe ou la protection des monuments naturels dans le IIIe Reich.
Très bonne journée à tous et merci encore de votre participation.
À très bientôt pour une nouvelle devinette.
- AuteurMessages
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.