Accueil › Forums › Discussion générale › Le nom du traducteur et la date de traduction de l’Ancien Testament
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- 11 mai 2009 à 10h01 #14264511 mai 2009 à 10h01 #149627
Bonjour,
Je suis actuellement en train d'écouter “La Bible” au édition Frémeaux et associés. La traduction date de 1665 mais reste très écoutable. mais il y a beraucoup de passages tronqués.
Du coup je voulais en écouter une partie sur votre merveilleux site.
En suivant le lien des textes, je suis tombée sur wikisource, il n'y a pas le détail du traducteur. Je trouve cette traduction plus proche de la mythologie grecque (presence des géants et date extravagantes) que celle des hébraïques ou des chrétiens.
Avez-vous plus d'informations sur cette traduction ?
Merci
Amandine
11 mai 2009 à 14h43 #149632Bonjour Amandine,
Il existe plusieurs traductions de l'Ancien Testament disponibles sur Wikisource :
http://fr.wikisource.org/wiki/La_Bible
Mais la principale est celle de Louis Segond révisée, datant de 1910.
Pour ce qui est de la présence de passages d'aspect plus mythologique et les dates “extravagantes”, je ne connais pas l'hébreu mais il y a toutes les chances qu'ils appartiennent au texte lui-même.
La Bible n'est pas une transcription littérale de la vérité (et surtout pas au sens scientifique), elle demande une exégèse.
Bien cordialement,
Augustin
15 mai 2009 à 0h01 #149646Bonjour,
-Merci pour ce sujet mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi accordez-vous une si telle importance à la traduction de l’Ancien et du nouveau Testaments de sorte que vous considérer la traduction elle-même sainte(Cependant,c'est une activité humaine et non pas divine
– le traducteur- négocie-pour rendre l'équivalent le plus proche.
– Pourquoi ne les lisez-vous pas tout simplement en les langues de revelation?
MERCI
21 mai 2009 à 16h00 #149666Bonjour,
Je distinguerai deux niveaux de réponse à votre question :
1) Pour lire dans le texte original (ce qui est, certes, toujours préférable), il faut maîtriser la langue ! En l'occurence, l'hébreu pour l'Ancien Testament et le grec ancien pour le Nouveau.
C'est loin d'être une évidence aujourd'hui : le grec ancien reste marginal à l'école, et l'hébreu absent je crois.
Il faut en outre apprendre ces langues en plus de la langue maternelle (le français) et de plusieurs langues étrangères telles que l'anglais, l'espagnol ou l'allemand.
Bref, la situation est différente de celle des pays musulmans par exemple.
2) Sur la question de la sacralité du texte, le christianisme a un point de vue particulier : ce n'est pas tant une religion du Livre que des Livres. Et fondée sur l'esprit plutôt que sur la lettre.
Cela signifie que le sens véritable et profond d'un passage biblique ne peut émerger qu'au terme d'un processus exégétique :
a. en resituant le passage à expliquer dans le cadre de l'ensemble des textes bibliques (qui sont souvent en tension les uns avec les autres, ont des styles différents, ce qui manifeste la pluralité de leurs origines), ainsi que dans le contexte historique propre à chaque époque de rédaction ;
b. en interprétant le passage de manière spirituelle plutôt que littérale. Une phrase célèbre est celle de saint Paul : “La lettre tue, l'esprit vivifie” (2 Co 3, 6).
Sachant cela, le texte en langue originelle n'a pas la sacralité d'une parole issue “de la bouche même de Dieu”. Je crois qu'il est plus juste de dire pour un chrétien que cette parole est d'esprit divin. La traduction n'induit donc aucune différence de nature, simplement la possibilité d'une certaine perte de fidélité au texte original.
Si vous êtes intéressé par ces questions, je vous invite à lire le beau de discours de Benoît XVI sur la culture prononcé le 12 septembre dernier au Collège des Bernardins :
http://www.pelerin.info/article/index.jsp?docId=2349614&rubId=9207
Bien cordialement,
Augustin
3 juillet 2009 à 20h43 #149847Pour ma part, j’avais d’abord choisi la traduction J. N. Darby — suivant un texte revu de l’original grec, pour le Nouveau Testament, dont il nous est dit qu’elle est la plus fidèle. Mais c’était un protestant ultra séparatiste et réformiste, tout à fait à part, et je doute réellement que sa traduction soit fidèle. Elle est fidèle à son esprit, et à sa façon de concevoir et comprendre, oui.
Il y a aussi Louis Second, autre protestant.
Or la Bible est catholique. J’entends par là que Second, ou Darby, comme tous les protestants, ont obligatoirement choisi (délibérément ou non, consciemment ou pas) d’écarter certaines choses, tel que ce qui est relatif à la sainte vierge, ou à l’intervention de certains “intermédiaires” entre le chrétien et Dieu, rien de tout ceci ne se retrouvant dans la Bible, où les exemples en totale contradiction avec ces points de vue fourmillent.
J’ai peur, mais là c’est un procès d’intention de ma part, peut-être, que Louis Second et Darby, en bon protestants, aient orienté leur traduction pour la mettre en harmonie avec les points de vue protestants. Et comme je n’ai aucun moyen de contrôler ça par moi-même, je ne veux pas courir ce danger d’être induit en erreur sans le savoir.
Il faut savoir que Louis Second est un théologien suisse qui à fait ses traductions à la demande de la Compagnie des Pasteurs de Genève, et non de l’église catholique.
Sa traduction est donc protestante, et devrait être dédiée aux protestants, mais pas aux catholiques. Et je mets au défi quiconque de prouver que ses traductions sont fidèles, et non teintées de protestantisme.
Je veux rappeler que l’église catholique, et donc la Bible telle que nous la connaissons dans ses traductions traditionnelles, existait avant que les protestants ne viennent tout chambouler et remanier selon leur bon vouloir et leur vue plus ou moins hérétique quant à la tradition bi-millénaire.
Alors?
Alors nous avons la Bible de Jérusalem !!!La Bible de Jérusalem est une traduction de la Bible élaborée sous la direction de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem. « Réalisée par les meilleurs spécialistes des études bibliques, elle est actuellement la plus répandue en France et fait figure de « classique », selon Wikipedia
Je pense donc qu’il faut choisir avec grand soin la traduction à laquelle nous faisons par a priori confiance, sans possibilité de contrôle par nous-mêmes.
Pour ma part, j’ai choisi la Bible de Jérusalem, parce que je suis catholique.
Pour sa lecture, je précise que La bible de Jérusalem, publiée en 1956 en un volume unique, sera donc dans le domaine public le 1er janvier 2027. Mais je suis persuadé que sa lecture est autorisée. C’est sa “manipulation” qui ne l’est pas.3 juillet 2009 à 21h46 #149849Bonsoir Jean,
Je m'étonne de cette affirmation : “la Bible est catholique”. En quel sens doit-on l'entendre ?
Pour ce qui est de la Bible de Jérusalem : on peut envisager sa lecture en audio sur le site, mais il faudrait l'autorisation de l'éditeur (Cerf en l'occurrence).
Bien cordialement,
Augustin
4 juillet 2009 à 18h13 #149854Merci Augustin pour vos interventions souvent judicieuses, et merci pour le lien vers le discours de Benoît XVI effectivement merveilleusement intéressant
Mais je voudrais répondre à Jean qui croit que la Bible est traduite de façon “obligatoirement” tendancieuse selon la foi du traducteur, ce que je ne crois pas, sauf et je le concède, dans une toute petite mesure, et là , dans cette toute petite mesure, sans profonde incidence pour qui espère de l'Esprit-même de Dieu une compréhension plus exacte des textes, et là donc, dans cette toute petite mesure, Jean-même pourrait concèder que le traducteur catholique …aussi…peut être tendancieux.
En tous cas je voudrais le rassurer
Jean écrit:
“J’entends par là que Second, ou Darby, comme tous les protestants, ont obligatoirement choisi (délibérément ou non, consciemment ou pas) d’écarter certaines choses, tel que ce qui est relatif à la sainte vierge, ou à l’intervention de certains “intermédiaires” entre le chrétien et Dieu, rien de tout ceci ne se retrouvant dans la Bible, où les exemples en totale contradiction avec ces points de vue fourmillent.”
_ Il s'agit bien sûr de Segond
_ comme tous les protestants, est forcément exagéré et donc inexact, de plus qu'en sait Jean!!!
_ obligatoirement est terriblement abusif et injuste
_ ils ont choisi d'écarter certaines choses: à prouver
_ les exemples en totale contradiction avec ces points de vue fourmillent. à préciser pour être honnête
_ ce qui est relatif à la sainte vierge ou à l'intervention de certains “intermédiaires” entre le chrétien et Dieu, rien de tout ceci ne se retrouvant dans la Bible: ah! vraiment, rien de tout ceci ne se retrouve dans la Bible, peut-être est-ce parce que rien de tout ceci n'est dans la Bible,( rien de tout ceci n'étant dans les manuscrits grecs ) en tous cas rien de ce que suppose Jean. Cependant, à y regarder de plus près, des choses sont dites sur Marie, de même quelques intermédiaires entre Dieu et les hommes sont nommés, tel cet ange qui remue l'eau dans l'évangile de Jean, chapitre 5 verset 4. Quant à l'intermédiaire entre le chrétien et Dieu, Jésus ne dit-il pas qu'Il est le seul:”Nul ne vient au Père que par moi” toujours dans le même évangile et dans la 1ére épître de Paul à Timothée au chap 2 verset 5 nous lisons: “Car il y a un seul Dieu et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous”. J'en déduis que si le Nouveau Testament ne veut pas se contredire lui-même, il est normal que rien de tout ceci ne se retrouve dans la Bible et point n'est besoin d'en rendre responsables les traducteurs
de plus voyez vous-même dans la version de Jérusalem, le texte lui-même, ….et non les notes
en général certains catholiques reprochent à la mouvance protestante de laisser l'interprétation libre ce qui peut prêter à beaucoup de confusion, mais jamais de tronquer ou de modifier le texte
peut-être que ce verset 18 du dernier chapitre de l'Apocalypse (dernier livre du Nouveau Testament) et concernant l'Apocalypse en a retenu plus d'un (de la tentation de falsification des textes) pour tous les autres livres aussi (catholique y compris):
“Je déclare moi, (je vous laisse le soin de trouver qui est ce moi) à quiconque écoute les paroles prophétiques de ce livre: qui oserait y faire des surcharges, Dieu le chargera de tous les fléaux décrits dans ce livre! Et qui oserait retrancher aux paroles de ce livre prophétique, Dieu retranchera son lot de l'arbre de Vie et de la Cité Sainte décrits dans ce livre” version Jérusalem
“Je déclare aussi à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre que, si quelqu'un y ajoute, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et que, si quelqu'un retranche des paroles de ce livre prophétique, Dieu lui retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la cité sainte, qui sont décrits dans ce livre. “version Crampon (également catholique)
“Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.” version Segond
Je vous épargne d'autres traductions (Darby, Chouraqui, etc) car ces exemples déjà permettent de voir qu'il ne faut pas craindre “l'autre traduction”, car les traductions ne se contredisent pas tant que cela, en fait très peu (sur des points difficiles et cela prouve que le traducteur fait ce qu'il peut). Au contraire lire de nombreuses traductions est source de liberté. En effet, elles ont tendance à elles toutes à cerner la vérité sous presque toutes ses coutures ou plus exactement elles éclairent d'un jour nouveau une partie de la vérité. Elles permettent aussi de rompre le ron-ron habituel, et de soudain découvrir un aspect auquel on n'avait pas pensé parce que le mot neuf l'a permis.
en conclusion je dis à Jean qu'il s'inquiète à torts,
et qu'à tout le moins quand on reproche à Darby d'être un protestant ultra-séparatiste et réformiste, mieux vaut ne pas sembler trop “ultra-séparatiste et réformiste” (je ne suis pas darbiste)
et quand on veut “rappeler que l’église catholique, et donc la Bible telle que nous la connaissons dans ses traductions traditionnelles, existait avant que les protestants ne viennent tout chambouler et remanier selon leur bon vouloir et leur vue plus ou moins hérétique quant à la tradition bi-millénaire.” mieux vaut s'assurer et que ces traductions traditionnelles sont bien notablement différentes de celles des Protestants et que l'hérésie est bien effective dans la traduction protestante.
Ce n'est pas là que l'Eglise Catholique stigmatise l'hérésie chez les Protestants et d'aillleurs ce que les Protestants reprochaient aux Catholiques c'était de ne pas lire leur propre bible. Dans les deux partis il n'était point question de traductions falsifiées
Je puis relever le défi (Et je mets au défi quiconque de prouver que ses traductions sont fidèles, et non teintées de protestantisme.) mais ce sera plus long
Bien cordialement
“celui qui cherche trouve”
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