Musardeur

Salut à tous, par toutatis !

Ca fait maintenant près de trois mois que je fouine dans cette bibliothèque bruyante. C’est la première fois que je vois un truc pareil. Ils lisent tous à haute voix. Tu parles d’un boucan là-dedans. Un vrai marché du livre !
Au début, je croyais que je ne faisais que passer. Mais ici, c’est un peu fou, de la cave au grenier : il y a des poètes qui clament des alexandrins, d’autres qui racontent des histoires marrantes ou des contes à dormir debout, certains doutent de leur existence ou se prennent pour je-ne-sais-qui. Jusque dans le jardin se racontent des histoires d’amours ou d’aventures. Bref, je me retrouve en train de squatter dans une étagère entre Le dormeur du val de Rimbaud, les Stendhal de la Princesse de Clève posée devant la machine à calculer de Pascal, juste Au bord du lit de Maupassant. Bon. J’y suis, j’y reste.

– Au fait, c’est quoi un Musardeur ?
– Bonne question, mon adjudant !
– Vous foutez pas d’ma gueule, j’vous ai à l’œil mon gaillard.
– Vous z’énervez pas chef.. c’est comme qui dirait un croisement.. un mutant entre le rait de bibliothèque et un cancre.
– Mouais, v’connaissez –ous, mais v’savez rien quoi !
– Voui chef, c’est exactement ça. Et puis, j’ai pas les yeux en face des trous et j’entends tout le temps la mer..
– Z ‘avez des doigts ?
– Heu, oui chef..
– Quatre jours de corvée de patate, ça soigne la vanité.


Ca m’a soigné. J’ai été réformé. Ca m’a pas guéri !
Il faut bien se rendre à l’évidence, la vanité est incurable.
C’est pourquoi, quand il est jeune, le Musardeur se pique de vers. C’est très nourrissant. Il peut devenir très grand. Il lit tout, même les grimoires, même les prospectus. Les formules magiques les plus saugrenues, les slogans les plus subtils le ravissent. En vieillisant, il préfère le vers libre, plus digeste ; on en prend à satiété, point trop n’en faut. Il aime tous les sujets même l’histoire ou les sciences. Si son médecin n’y prenait garde, il abuserait de l’hypothénuse sur le côté du carré du carré en faisant un somme.

Mais c’est tellement bon de faire semblant de faire la siexte en vous écoutant !!!

Merci à tous pour votre accueil sympa !
Merci à Piterne pour ce rappel éthymologique, le Lexis était mon dico dans les années 80, je ne peux plus le lire. Mais cela fait du bien de revoir cette définition.
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. C’est à cette époque que j’avais “créé” mon pseudo, car je minitelisais en ces temps anté-internautiques (on parlait de télématique!). j’écri vais sur le serveur “Aliénor”.
-Amicalement-
Hervé

Ma foi.. si l’occasion du calendrier se présente, j’aurais surmenet prlaisir à te renconter. Pour ce qui est de faire un truc, c’est plus compliqué que ça. L’hôpital est une administration lourde qui obéit à de nombreuses règles. J’ai remarqué que dans ce cas, c’est plus souvent le public, le grand public qui parvient à faire bouger les mentalités et les beoins. Donc, je parle de vous aux professionnelles, aux patients, à leur famille.. bref, à tout un chacun.
. . . je suis quelqu’un de patient, en général et mes yeux, le projet littératureaudio.com est une Oeuvre de longue haleine, et ce doit être pour cela, je suis attiré comme les papillons vers la lumière
et la lumière (j’ose l’écrire) sans Piterne Elle n’est rien !
Salut à toi et à la Normandie !
Hervé