Publié en 1862, ce roman cocasse et satirique,très alertement écrit, raconte l’histoire du colonel Fougas, soldat et admirateur de Napoléon Ier, « desséché » en 1813 dans une forteresse prussienne. Ramené à la vie par hydratation cinquante ans plus tard (un lobe de son oreille s’abîme dans l’opération), il ne comprend plus la France de l’autre Napoléon dans laquelle il a ressurgi.
« Lorsqu’on lui mit l’atlas sous les yeux, il s’écria d’abord avec un profond dédain : « Ça, la France ! » Mais bientôt deux larmes de tendresse échappées de ses yeux arrosèrent l’Ardèche et la Gironde. Il baisa la carte et dit avec une émotion qui gagna presque tous les assistants :
« Pardonne-moi ma pauvre vieille, d’avoir insulté à ton malheur ! Ces scélérats que nous avions rossés partout, ont profité de mon sommeil pour rogner tes frontières ; mais petite ou grande, riche ou pauvre, tu es ma mère, et je t’aime comme un bon fils ! »
[…] »
Merci pour cette lecture. C’est une histoire très amusante, il ne faut pas prendre les choses au 1er degrés, c’est plutôt “Hibernatus”avant l’heure.
Texte bien lu, comme d’habitude (je suis un monomaniaque de la lecture depassienne), mais le protagoniste, Fougas, est si antipathique, fat, agaçant, horripilant que je n’ai pu aller au-delà du chapitre 14. J’ai la même réaction avec certains romans de Maupassant, qui se complaît dans la mise en scène de personnages très mesquins, voire abominables.
De plus il y a des passages longs et ennuyeux, où on a l’impression de ne pas avancer, de piétiner (le récit de la vie de Fougas, par exemple).
Ça ne sert à rien de se faire du mal, n’est-ce pas ?
A ce Fougas, on a souvent envie de dire «Casse-toi, pauv c…».
C’est mon avis…
Merci encorepour cette lecture bien émouvante sur la fin…
je n’ai pas écouté encore ce livre,mais rien qu’à lire le résumé on dirait qu’il a un petit coté “colonel chabert”