Noël blanc et À l’Eden sont deux Contes de minuit parus en 1885.
Le premier est une très poétique vision religieuse, un soir de Noël :
« C’était le 24 décembre, le soir. Les maisons étaient fermées, personne ne sortait plus. […] La neige fit alors son entrée, silencieusement. […] Un petit village, blotti dans un trou de terrain, la recevait sur ses épaules. […] Alors, là-bas, à l’extrémité de la rue, une petite vierge en bois, raide dans sa robe de soie argentée, sortit de sa chapelle pendue à l’arbre et se mit à marcher. »
Dans le second l’hallucination est profane mais tout aussi évocatrice.
La salle de spectacle,« l’Eden », après la représentation est vide. « Alors, d’une loge d’avant-scène où il se tenait caché, le mystérieux docteur Vellini, l’évocateur des spectres impalpables […] descendit dans la salle complètement vide. […] Le docteur était magnétiseur de profession. Il croyait au monde surnaturel qu’il faisait vivre au moyen d’incantations et de trucs… »
Portrait d’Emile Verhaeren.
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