« Joseph Méry (1797-1866), journaliste, romancier, poète, auteur dramatique et librettiste est aujourd’hui bien oublié. Cet ami de Balzac, Hugo, Gautier, Nerval et Dumas était pourtant fort apprécié et très prolifique… » écrivions-nous, en 2011, à propos de Un Chinois à Paris.
Il est l’auteur de Les Nuits d’Orient, contes nocturnes (1854) dont voici deux récits qui s’enchaînent :
Le Mirage du lac des Makidas :
« Un brahmine que j’ai vu à Solo, et qui a beaucoup voyagé sur les terres lointaines, a visité la tribu des Makidas et m’en a parlé ainsi.
« Ce matin, j’ai assisté, sur la facette émeraude du diamant Beabib, à un mariage de Makidas.
Il y avait une jeune fille, belle comme la déesse de la volupté que nous adorons sous le nom de Sursuti. Ses beaux cheveux… »
Mais toute description, quelque poétique qu’elle puisse être, ne serait jamais parvenue à la faire apparaître aux yeux du brahmane avec tous ses charmes… »
Le conte s’achève ainsi : « Voici à ce sujet ce que le jeune prince raconta tout de suite au brahmane toujours avide des récits merveilleux puisés dans le foyer inépuisable du diamant Beabib » et c’est le sujet du conte suivant,
Killy et Katrina :
Killy aime Katrina, comme Roméo aimait Juliette, mais les deux familles ennemies auxquelles ils appartiennent se réconcilient grâce à leur mariage et non à leur mort, comme chez Shakespeare !
« Une tempête sur le lac, ce n’est rien, ce n’est que du vent ; mais un orage dans le cœur de l’homme, c’est beaucoup, c’est la haine. Ma topaze a bien plus fait que la chose prédite ; elle a calmé, elle a éteint la haine de mon père ; que demandez-vous de plus ?
– Rien, Katrina, dit Killy, rien que l’éternité de votre amour. »
Consulter les versions texte de ce livre audio : Le Mirage du lac des Makidas ; Killy et Katrina.
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