Blanche de Caldelis et La Dame seule nous présentent des héroïnes apparemment vertueuses mais nous retrouvons dans Madame de Fleurence et dans Les Faux Amants les « monstres » familiers à Mendès (cf. la première sélection de Monstres parisiens).
Comparez en effet la dame seule : « Grande, pâle, maigre, toujours plus amaigrie, et si belle avec vos profonds yeux d’or brun, cerclés d’un sombre azur, fixes, presque effrayants, pareils à des yeux de ressuscitée, vous avez traversé, seule, les luxes et les joies de la vie parisienne ; la longueur glaciale de votre robe noire était une traînée de deuil dans les fêtes. Point de mari, aucun amant, pas même une câline amie dont la tendresse charme le cœur sans l’apaiser, comme un fruit trompe la soif. Cependant une vie intense incessamment vous dévorait, visible dans vos yeux caves, où deux braises fauves ne cessaient pas de luire, se ravivant à se consumer. »
et Madame de Roseboise : « Mais rien ne nous empêche de penser que Mine de Roseboise a quelque part dans Paris, par delà des ponts, un jeune ami, bien discret, obscur, inconnu, à qui elle ne craint pas d’avouer les imperfections encore exquises de sa beauté savante. » (Les Faux Amants)
Consulter les versions textes de ce livre audio : Les Faux Amants, Blanche de Caldelis, La Dame seule, Madame de Fleurence.
Formidable!
J’en redemande!
Madame, Monsieur
Je suis avec constance et émerveillement la diversité et la richesse
de vos choix.
Merci de nous ainsi éclairer.