Tchartkov, un jeune peintre encore inconnu du grand public, achète avec le peu d’argent qui lui reste un portrait dans une boutique de tableaux. Celui-ci n’a rien d’un chef-d’œuvre mise à part la réalisation des yeux qui ont un aspect mystérieux.
« Tchartkov s’approcha encore une fois du portrait pour examiner ces yeux extraordinaires et s’aperçut non sans effroi qu’ils le regardaient. Ce n’était plus là une copie de la nature, mais bien la vie étrange dont aurait pu s’animer le visage d’un cadavre sorti du tombeau. Était-ce un effet de la clarté lunaire, cette messagère du délire qui donne à toutes choses un aspect irréel ? Je ne sais, mais il éprouva un malaise soudain à se trouver seul dans la pièce. »
Le même sujet est traité de manière différente par deux nouvelles fantastiques ; la seconde a peut-être inspiré cinquante ans plus tard Le Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde. La première traite de la condition de l’artiste : devient-on un peintre de génie grâce à une vie d’ascète ou est-on condamné à la médiocrité si l’on cherche gloire et mondanités ?
Humour acerbe et critique de la haute société pétersbourgeoise dans cette nouvelle de 1834…
Souci de téléchargement dû à une mauvaise connexion internet, j’ai fini par avoir la fin (voir post précédent).
Magnifique! un très beau texte sur l’art, la recherche d’absolu et Dieu.
Merci pour toutes ces oeuvres russes, Mr Depasse!
Au secours…. C’est moi où il n’y a pas la fin? juste au moment où ça devenait inquiétant.