La condamnation du parricide de Parricide commis par deux frères aidés par leur mère en 1712 peut servir d’exergue à ces deux crimes, un siècle plus tard :
« Le parricide est un crime si anti-naturel, que les législateurs de l’antiquité, le regardant comme impossible, n’avaient pas voulu le comprendre dans les cas prévus par les lois. À Rome, il fut ignoré pendant six cents ans ; mais depuis, trop d’exemples ont prouvé que la méchanceté de l’homme était capable d’enfanter les attentats les plus énormes, que rien ne pouvait lui servir de frein. »
Le Parricide des Landes, un père assassiné par son fils en 1827, et La Fille parricide, une mère tuée par sa fille en 1828, ont, avec la cupidité en motif principal des meurtres, d’autres points communs, mais ce qui frappe surtout est l’impassibilité des deux assassins à l’annonce du verdict.
« Dauba, interpellé sur ce qu’il avait à dire sur l’application de la peine, répondit qu’il suppliait la Cour d’avoir compassion de lui, à cause de ses quatre enfants, que sa femme ne pourrait pas nourrir ; prière étrange dans la bouche d’un parricide !
D’ailleurs il entendit son arrêt avec calme, et sans donner aucun signe visible d’émotion. »
« On eût dit que la froide stupeur de la parricide avait gagné tous les cœurs, et que son apparente indifférence, au moment fatal, éloignait d’elle l’intérêt, en rappelant la circonstance épouvantable du forfait qu’elle allait expier. […] On eût dit que, véritable brute, la fille Darcy n’avait pu, pendant cet instant terrible, être sensible qu’à la douleur physique. »
Gustave Doré, Paysage des Landes.
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